Deux raisons m'amènent à pousser cette longue plainte déchirante pudiquement cachée sous la morsure cinglante de mon humour ravageur (Pierre Desproges si tu nous regardes).
La première vient d'un ouvrage : Préparation mentale, Antoni Girod, Amphora, 2001. Il met en avant les 3 points selon lesquels le golf serait un jeu des plus exigent sur le plan mental :
- Rien n'est stable, même le meilleur joueur de la planète peut faire le plus beau coup de sa carrière et l'instant d'après gratter ou toper sa balle. Ceci crée un stress latent.
-Le coup le plus puissant que vous pourriez réaliser ne suffirait pas à faire monter votre rythme cardiaque de manière à libérer ce stress dans l'effort. A l'instar des sports où l'on frappe et court en même temps.
- La réalisation d'un coup de golf techniquement parlant prend 2s. Si on cumule tous les coups sur l'ensemble des 18 trous, cela donne 4 min. Une partie dure 4 heures. Comment occuper son esprit pendant les 3h56 restantes sans sortir du jeu, ni se prendre la tête.
La deuxième raison vient de l’expérience du jeu. Observons le coup d'essai d'un individu lambda. Grande amplitude, club frottant par terre, finish impeccable, équilibre parfait. Rien qui ne puisse laisser à penser que son coup sera raté.
Pour autant quel effroi, lorsque le joueur se retrouve au dessus de la balle.Quelque chose à changé.
Que peut il bien se passer dans la tête d'un joueur durant les 4 seconde qui sépare son coup d'essai, de son vrai coup:
LA BALLE!!!!!
A la question : " pourquoi mon coup d'essai est superbe?, et quand il y a la balle je ne sais plus jouer?", je réponds :" A quoi penses-tu lorsque tu fais ton coup d'essai?"Réponse : "à faire le bon geste".
Ce à quoi je redemande : "et à quoi penses-tu quand il y a la balle?"
Réponse : " à la frapper !" " à la toucher!!" ou pire "à ne pas la rater".
Ainsi le joueur change son intention de jeu, il ne peut donc réaliser le même geste que le coup d'essai. Ce genre d'erreur existe même dans le langage. Ne vous est il jamais arrivé de dire un mot à la place d'un autre ceci est un lapsus. Il en va de même pour votre swing. Le corps bouge en rapport à des images ou des envies, des émotions. Si au dernier moment l'image , ou l'intention change... la mobilité change. Pour la bonne et simple raison que le cerveau gauche qui gère les intentions, les images, gère également la mobilité.
Voici une petite illustration vidéo. J'en profite pour remercier cet élève qui se reconnaitra sur les images et qui a eu la douce folie de venir un matin ou la température avoisinait le niveau d'un très bon joueur de golf :
Observez chacune des ces deux vidéo plusieurs fois d'affilées : coup d'essai à gauche, balle frappée à droite
Dans la suite de cette aventure, nous analyserons ces deux swings en mettant en avant ce qui les différencie.
Rien ne prouve que dans le coup,d'essai parfait que fait l'élève, la face du club revient square sur la balle virtuelle!
RépondreSupprimerPatience nous n'en sommes qu'au 1/2 de notre article.
SupprimerMais je ne parle effectivement pas de la face. Je me suis concentré sur la fluidité du coup : Amplitude, vitesse, frotter par terre et équilibre transféré.
En ce qui concerne la précision du coup j'ai un postulat qui m'est propre : - Si la face de club est initialement orientée vers la cible.
- Si le grip est cohérent avec la face de club, qu'il est maintenu pendant le swing
- Et si la position finale est équilibrée avec le nombril(boucle de ceinture) orienté vers la cible
Alors la balle aura fini sa course ou le joueur aura visé.
Sur notre vidéo, le joueur et le "club" sont orientés dans le sens du tapis, la face est square au sommet du backswing (postulat d'un grip cohérent), dans la zone d'impact aucun avant bras n'a pris le dessus sur l'autre et la position finale est orientée dans le sens du tapis. J'en déduit un résultat positif.
Cependant nous sommes entièrement d'accord sur le fait que seule la balle réelle est juge. Et c'est peu être un des raison pour lesquelles elle nous fait si peur.